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Il y a 6 mois, nous avons commencé nos thèses au sein du GAFL. Il est maintenant temps pour nous de vous présenter nos projets de thèses respectives. Ces deux présentations nous permettront de nous présenter à l’ensemble de l’unité tout en partageant nos objectifs et les différents travaux que nous avons envisagé pendant nos thèses.  

• Thèse Clotilde Nigon : yaduTaph : mobiliser le levier génétique pour lutter contre Taphrina deformans, responsable de la cloque du pêcher 

Résumé de thèse : Réduire l’emploi des pesticides pour une production plus durable de pêches impose de créer des variétés résistantes à la cloque du pêcher, maladie fongique causée par Taphrina deformans et participant largement à l’IFT élevé sur cette production. A ce jour, les variétés cultivées modernes sont toutes sensibles et aucune étude scientifique n’a dressé d’inventaire des sources potentielles de résistance ni exploré le déterminisme génétique des facteurs de résistance à la cloque. C’est pourtant une priorité pour l’avenir de la filière pêcher. Ce projet de thèse propose de prendre en main ce problème en mettant à profit la large gamme de matériel végétal disponible à INRAE et audelà, déjà partiellement caractérisée. Il repose sur le phénotypage précis de ce matériel en conditions d’inoculum naturel ou par tests d’infection contrôlée après développement d’un protocole fiable. Des analyses de génétique de liaison et d’association, permettront d’identifier les loci contrôlant les résistances partielles, de les comparer, d’identifier des géniteurs d’intérêt et d’échafauder des plans de croisements pour pyramider les résistances. Le développement d’une méthodologie de caractérisation des variétés, de marqueurs moléculaires pour la SAM et de modèles de sélection génomique permettra de gagner en efficacité dans la lutte contre la cloque. Il y a urgence à réagir et valoriser les éléments accumulés par INRAE au cours du temps pour apporter une aide concrète à la filière sur une question primordiale.

• Thèse Awa Sangare : Résistance génétique et stimulations des défenses de la plante pour contrôler trois maladies de la tomate : Oïdium, mildiou et pourriture grise

Résumé de thèse : La tomate (Solanum lycopersicum) est une culture maraîchère d'importance mondiale, tant pour sa valeur économique que pour sa contribution à l'alimentation humaine. Cependant, sa culture est fréquemment affectée par diverses maladies fongiques, parmi lesquelles l'oidium, le mildiou et la pourriture grise occupent une place prépondérante. Ces maladies peuvent entraîner d'importantes pertes de rendement et de qualité des fruits, mettant en péril la durabilité de la production de tomates. Afin de limiter l'utilisation de produits chimiques, plusieurs alternatives ont été explorées, telles que la prophylaxie, la résistance génétique et l'utilisation de produits de biocontrôle. Cependant, il est généralement constaté que ces moyens de lutte ne sont pas toujours durables. Ainsi, il est impératif de proposer de nouvelles alternatives de lutte basées sur la combinaison de leviers agroécologiques pour améliorer la durabilité de la protection des cultures de tomates contre ces trois maladies. Dans le cadre de ce projet de thèse, nous visons à étudier la combinaison de deux leviers, à savoir la résistance génétique et les stimulateurs de défense des plantes, afin d'identifier des outils moléculaires permettant de sélectionner des variétés de tomates à la fois résistantes aux maladies et réagissant favorablement à l'application de stimulateurs de défense.