RESeau Interdisciplinaire pour l'intégration des RESIstances et des RESIliences aux stress chez les plantes pérennes (RESI3)

Les thématiques de résistance et de résilience sont abordées par de multiples communautés mais peu de passerelles sont établies entre elles. Les plantes pérennes, notamment, sont particulièrement sujettes à une accumulation de périodes de stress à différentes saisons et au fil des ans. Or, le maintien d’une végétation pérenne est crucial pour atténuer le changement global par des effets positifs sur les cycles du biogéochimiques et de l’eau, entre autres.

Contexte et enjeux

Les changements globaux se traduisent par une augmentation de la variabilité climatique et de l’exposition à des événements climatiques extrêmes affectant les plantes pérennes plusieurs fois au cours de leurs vies. Le potentiel de reproduction et de propagation des agents pathogènes pourrait également entraîner une augmentation des épidémies. Or, le maintien d’une végétation pérenne est crucial pour le fonctionnement des écosystèmes naturels et artificiels, car il permet d’atténuer le changement global via des effets significatifs sur les cycles du carbone et de l’eau.

La résistance et la résilience aux facteurs de stress sont contrôlées par des processus biologiques intégrés à différentes échelles spatiales et temporelles. La prise en compte des effets initiaux (i.e. réponse au stress), retardés (i.e. mémoire du stress) et de la résilience aux événements stressants constitue un défi scientifique majeur qui nécessite une approche de biologie intégrative. La réponse à un stress multiple est différente de la réponse à un stress individuel : l’exposition à un stress abiotique peut ainsi réduire ou accroître la sensibilité aux agents biotiques, et vice versa.

 

Objectifs

Ce projet vise à mettre en connexion des spécialistes de ces thématiques, abordées sous différents angles disciplinaires ou sous le prisme de leurs objets d’étude (arbre, vigne, graminées-prairie, …). Une approche intégrée et multifactorielle, étudiant en parallèle les résistances aux contraintes biotiques et abiotiques, permettra de faire le lien entre (épi-)génétique, génomique, (éco-)physiologie, pathologie et partage des ressources entre types fonctionnels. La caractérisation et la diffusion de protocoles permettant de mesurer les traits pertinents, leur héritabilité et leur plasticité permettront d’intégrer des processus de résistance et de résilience et leur variabilité dans des modèles à base mécaniste. Leur utilisation en simulation conduira à évaluer l’effet de l’intégration de ces traits d’intérêt sur des processus clés de l’atténuation au changement climatique (stockage de carbone, gestion des ressources en eau, température), et d’explorer des scénarios de sélection d’idéotypes et de gestion pour atténuer l'impact des changements globaux sur les fonctions biologiques essentielles.

 

Personne à contacter :

Morgane Roth  morgane.roth@inrae.fr

Date de modification : 26 octobre 2023 | Date de création : 26 octobre 2023 | Rédaction : SLP